Le biofioul est composé de fioul domestique auquel on ajoute progressivement une part d'ester méthylique d'acide gras (EMAG).
Le biofioul (appelé aussi « fioul vert ») est une alternative au fioul domestique. Sa production et sa commercialisation sont poussées par la Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage (FF3C) ainsi que d’autres acteurs de la filière.
Ce combustible est constitué de fioul traditionnel auquel on incorpore progressivement de l'ester méthylique d'acide gras (EMAG), principalement dérivé du colza cultivé en France. Par exemple, le biofioul "F30" est constitué de 70 % de fioul domestique et de 30 % d'EMAG de colza.
Le biocombustible F30 a notamment remplacé le fioul conventionnel pour alimenter les nouvelles chaudières installées, étant donné que les nouvelles chaudières fioul sont interdites depuis le 1er juillet 2022.
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Comment est utilisé le biofioul ?
Cette énergie est principalement utilisée pour alimenter des systèmes de chauffage, mais aussi des voitures (le biofioul fait partie des biocarburants : biodiesel, biogaz, etc.).
Le biofioul : quels sont les avantages ?
Cette énergie partiellement renouvelable réduit les émissions de gaz à effet de serre et de particules fines, contribuant à une meilleure qualité de l’air.
Favorisant une transition énergétique progressive, il peut être mélangé au fioul traditionnel, limitant ainsi les modifications sur les chaudières existantes. Moins dépendant des fluctuations du marché pétrolier, le bioliquide promet une certaine stabilité des prix tout en dynamisant l’agriculture française en offrant de nouveaux débouchés aux producteurs de colza.
Quels sont les inconvénients du biofioul ?
En restant limitée, cette énergie peut être viable. En revanche, il est peu probable que le biofioul F100 (sans fioul traditionnel) puisse totalement satisfaire la demande actuelle en fioul. En effet, la culture du colza est déjà bien utilisée pour l’alimentation humaine et animale (afin de remplacer le soja brésilien).
Augmenter les surfaces consacrées au colza peut aggraver des problèmes comme la déforestation et les crises alimentaires. Enfin, la monoculture, ainsi que l'usage d'herbicides et de pesticides, nuit également à la biodiversité.
Ainsi, le ministère avait annoncé lors d'une séance publique du Sénat que le biofioul doit être considéré comme une solution temporaire, destinée à demeurer marginale et à être utilisée uniquement lorsque d'autres possibilités ne sont pas disponibles.
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