Tremi signifie Travaux de Rénovation Énergétique des Maisons Individuelles. Il s'agit d'une enquête réalisée par l'Ademe pour dresser un bilan de la rénovation des particuliers en France, avec des statistiques sur :
- Les types d'opérations réalisées,
- Le coût des travaux,
- L'impact positif ou non de la rénovation,
- Les aides financières reçues,
- Etc.
L'enquête TREMI 2020
Il s'agit de l'étude la plus complète et récente en matière de rénovation énergétique, menée sur les travaux effectués entre 2017 à 2019. En voici les principaux enseignements :
- 2,3 millions de maisons concernées
- 1,4 millions ont bénéficié d'aides à la rénovation
- Les économies d'énergie sont au rendez-vous puisque les travaux ont entraîné un gain énergétique final estimé à 8,1 TWh par an. Cela correspond à 2,5 % de la consommation conventionnelle d’énergie finale de l’ensemble du parc de maisons individuelles.
- Le remplacement du système de chauffage apparaît comme l'action la plus efficace, devant l'isolation des parois.
L'enquête TREMI 2017
La première enquête TREMI a été réalisée entre 2014 et 2016 auprès de 45 000 ménages français (1) : « Ces observations confirment que le chemin qu’il reste à parcourir est très important pour parvenir à un parc de logements au niveau BBC à l’horizon 2050 », a déclaré l’Ademe à l’origine de cette étude.
Les résultats sont en effet partiellement positifs. L’enquête montre que 75 % des travaux de rénovation en maisons individuelles n’ont pas permis à ces logements de changer de classe DPE. Pour autant, l’Ademe précise que ce résultat ne dénote pas forcément l’absence d’amélioration énergétique. « Les classes énergétiques DPE expriment des fourchettes de consommations énergétiques surfaciques (exprimées en kWh/m².an). La classe D, par exemple, rassemble les logements dont les consommations sont comprises entre 151 et 230 kWh/m².an. Ainsi, même si les travaux du logement ne permettent pas de changement de classe DPE, ils peuvent contribuer à améliorer la performance énergétique du logement ».
TREMI recommande de réaliser des bouquets de travaux
Dans les faits, le bouquet de travaux — c’est-à-dire au moins deux postes de travaux à la fois — semble porteur. Ils sont 65 % à avoir opté pour cette option. Les bouquets les plus réalisés étant « ouverture + chauffage » (4,4 %) et « toiture/combles + ouvertures » (4,3 %). Prioriser les travaux constitue un véritable challenge. L’Ademe préconise d’ailleurs dans son étude de miser en premier lieu sur « la rénovation énergétique des combles, murs, ouvertures et plancher bas avant d’intervenir sur le système de production de chauffage ».
Sans conteste, Hellio a d’ores et déjà anticipé ces préconisations : la société délégataire du dispositif des Certificats d’Économies d’Énergie (CEE) propose de nombreuses offres clés en main à destination des ménages : rénovation globale, isolation des combles, installation de panneaux photovoltaïques... La plupart des programmes sont éligibles à des solutions de financement, sans condition de revenus.
Autre point révélateur et non des moindres : 73 % des ménages considèrent qu’ils ont encore des travaux à réaliser dans leur logement. Pour autant, ils sont 60 % à ne pas les avoir planifiés pour le moment. La situation financière serait la principale raison bloquante, invoquée par 24 % des foyers qui n’engagent pas de travaux.
TREMI constate ainsi que le coût moyen dépensé par logement s’élève à 11 750 €, l’isolation des combles étant l’une des dépenses moyennes les plus élevées : 6 400 € par logement. Il existe pourtant des aides financières à la rénovation énergétique comme la prime CEE, MaPrimeRénov', les aides locales ou encore l’Éco-Prêt à Taux Zéro. Malheureusement, ces aides sont peu ou pas connues du grand public, qui en outre maîtrise mal les démarches pour en bénéficier.
83 % des rénovateurs constatent une amélioration du confort après travaux
Un résultat positif de l'enquête TREMI 2017 : l’amélioration du confort représente la première motivation des ménages. Elle est citée par 8 foyers sur 10 ! Mieux, 61 % des rénovateurs constatent une réduction des dépenses liées à l’énergie après avoir réalisé des travaux de rénovation thermique. Preuve que le fait de ne pas évoluer de classe énergétique ne noircit pas la perception des ménages.
Rappelons que les objectifs sont de taille : éliminer les 7 à 8 millions de passoires thermiques du parc privé d’ici 2025 (logements classés en étiquettes F et G du Diagnostic de Performance Énergétique) est une priorité soutenue par Hellio.
(1) Cette enquête a été réalisée auprès de 45 000 ménages français représentatifs de la population avec 30 000 résidant dans une maison individuelle et 20 000 ayant réalisé des travaux de rénovation. Les résultats ont ensuite été extrapolés sur le parc français qui compte 15 millions de maisons individuelles.
(2) Hors zone géographique H3.