BAR-TH-178 désigne une fiche standardisée des Certificats d'Économies d'Énergie (FOST CEE), pour la mise en place d’un système géothermique dans un bâtiment résidentiel existant.
Vous ne savez pas ce qu'est une fiche standardisée ? Lire la définition.
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La signification de ce code
Le nom des fiches respecte un modèle qui permet de les identifier facilement :
- « BAR » fait référence à un Bâtiment Résidentiel (une maison, un appartement, une copropriété...) ;
- « TH » fait référence à Thermique, ce que vise à installer ou optimiser des équipements produisant de la chaleur, que ce soit pour le chauffage individuel ou collectif ;
- « 178 » est le nouveau numéro attribué à cette action, pour la différencier de l'installation d'une pompe à chaleur (PAC) collective de type air/eau (179) ou de type eau/eau ou eau glycolée/eau (180) par exemple.
La fiche BAR-TH-178 explique donc toutes les modalités et conditions à remplir pour profiter d'une « prime CEE » lorsque l'on souhaite mettre en place d’un système géothermique dans un bâtiment résidentiel collectif existant.
Date d'engagement : à partir du 01/01/2026
Cette fiche peut être bonifiée dans le cadre du Coup de pouce Chauffage des bâtiments résidentiels collectifs et tertiaire.
À ne pas confondre avec la fiche BAT-TH-162 qui concerne le système géothermique dans un bâtiment tertiaire.
Le contenu de la fiche BAR-TH-178 : système géothermique
Secteur d'application
Bâtiments résidentiels existants.
Dénomination
Mise en place d'un système géothermique pour le chauffage et/ou l'ECS d'un bâtiment, éventuellement complété par le refroidissement.
Le système comprend :
- Un dispositif de captage (échangeur ouvert ou fermé) pour l'échange de calories avec la ressource géothermique.
- Un dispositif de production (chaufferie) intégrant une ou plusieurs pompes à chaleur (PAC) de type eau/eau ou eau glycolée/eau, d'une puissance calorifique minimale totale de 30 kW, et d'autres équipements hydrauliques. Les PAC sont sur aquifère superficiel ou sondes géothermiques.
- Un dispositif de régulation assurant la communication entre captage et production.
Ce système n'est pas lié à un réseau de chaleur/froid ni à une boucle d’eau tempérée géothermique (BETEG).
- Les systèmes installés uniquement pour l'ECS ne sont pas éligibles aux CEE.
- Non cumulable avec les fiches BAR-TH-180 et, si le système couvre l'ECS, avec BAR-TH-169.
👉 Applicable aux opérations engagées jusqu'au 31 décembre 2030.
Conditions pour la délivrance de certificats
L'installation doit être effectuée par un professionnel. L'étude des ressources géothermiques requiert le signe de qualité RGE Etudes OPQIBI 10.07 ou équivalent. L'ingénierie (conception ou réalisation) nécessite le RGE Etudes OPQIBI 20.13 ou équivalent.
Les pompes à chaleur (PAC) ≤ 400 kW doivent respecter les exigences d'efficacité énergétique saisonnière (Etas) du règlement (UE) n° 813/2013:
- ≥ 111% pour moyenne et haute température.
- ≥ 126% pour basse température.
L'Etas prise en compte est celle de la PAC seule (hors régulation) pour le chauffage des locaux.
Pour une PAC de puissance thermique nominale > 400 kW : Le COP, mesuré selon la norme EN 14511-2, doit être supérieur ou égal à 4 (pour les PAC eau glycolée/eau avec un régime de température 0/-3°C et 30/35°C) ou à 4,5 (pour les PAC eau/eau avec un régime de température 10/7°C et 30/35°C)..
Quelle que soit la puissance thermique nominale de la PAC :
- Rafraichissement actif : Le coefficient de performance frigorifique (EER) doit être supérieur ou égal à 3,6. (mesuré selon EN 14511, régimes 12/7°C à l’évaporateur et 30/35°C au condenseur).
- Froid par géocooling : Le coefficient de performance annuel froid (SEER) doit être supérieur à 20 pour le rafraîchissement sur sondes et supérieur à 14 pour le rafraîchissement sur aquifère superficiel.
👉 Une étude préalable de dimensionnement, datée et signée par les entreprises, doit être remise au bénéficiaire à la fin des travaux.
L'étude préalable de dimensionnement d'un projet géothermique doit couvrir :
l'identification du bénéficiaire et des caractéristiques des locaux (surface, émetteurs, températures, ECS) ; l'évaluation des consommations initiales et le calcul des besoins énergétiques après réduction des déperditions ; la variation des besoins (courbe monotone, DJU) ; le dimensionnement de la puissance géothermique et l'efficacité des PAC ; la caractérisation des systèmes d'appoint ; l'analyse des ressources géothermiques (réglementation, géologie, forages proches) ; et les caractéristiques détaillées de l'échangeur géothermique (ouvert : nombre, profondeur, débit, température des forages ; 145 300ou fermé : linéaire total, profondeur, type, espacement, puissance prélevée).
👉 Lire en détail : https://www.ecologie.gouv.fr/sites/default/files/documents/BAR-TH-178%20vA75-1%20%C3%A0%20compter%20du%2001-01-2026.pdf
Durée de vie conventionnelle
25 ans
Montant de certificats en kWh cumac
Pour une PAC de puissance thermique nominale ≤ 400 kW :
| Efficacité énergétique saisonnière (Etas) |
Zone climatique |
Montant kWh cumac par appartement |
X | Nombre d’appartements |
X |
Facteur R |
|
| Chauffage | Chauffage et ECS |
||||||
| 111% ≤ Etas <126% |
H1 | 108 700 | 157 900 | N | R | ||
| H2 | 90 600 | 137 400 | |||||
| H3 | 64 700 | 108 600 | |||||
| 126% ≤ Etas <150% |
H1 | 115 000 | 167 100 | ||||
| H2 | 95 900 | 145 300 | |||||
| H3 | 68 500 | 115 000 | |||||
| 150% ≤ Etas <175% |
H1 | 120 300 | 174 800 | ||||
| H2 | 100 300 | 152 000 | |||||
| H3 | 71 600 | 120 200 | |||||
| 175% ≤ Etas <190% |
H1 | 123 900 | 180 000 | ||||
| H2 | 103 300 | 156 600 | |||||
| H3 | 73 800 | 123 900 | |||||
| Etas ≥190% | H1 | 126 200 | 183 200 | ||||
| H2 | 105 100 | 159 400 | |||||
| H3 | 75 100 | 126 100 | |||||
Pour une PAC de puissance thermique nominale > 400 kW :
| Coefficient de performance (COP – EN 14511-2) |
Zone climatique |
Montant kWh cumac par appartement |
X |
Nombre d’appartements |
X |
Facteur R |
|
| Chauffage | Chauffage et ECS |
||||||
| 4 ≤ COP < 4,5 | H1 | 118 500 | 172 200 | N |
R |
||
| H2 | 98 800 | 149 800 | |||||
| H3 | 70 600 | 118 500 | |||||
| 4,5 ≤ COP < 5 | H1 | 122 300 | 177 700 | ||||
| H2 | 101 900 | 154 600 | |||||
| H3 | 72 800 | 122 200 | |||||
| 5 ≤ COP < 5,5 | H1 | 125 400 | 182 100 | ||||
| H2 | 104 500 | 158 400 | |||||
| H3 | 74 600 | 125 300 | |||||
| COP ≥ 5,5 | H1 | 127 800 | 185 700 | ||||
| H2 | 106 500 | 161 500 | |||||
| H3 | 76 100 | 127 800 | |||||
À savoir :
- Si la puissance nominale (unique ou totale des PAC) est strictement inférieure à 40 % de la puissance utile de la nouvelle chaufferie, le facteur R est le rapport de cette puissance PAC sur la puissance utile totale de la chaufferie après travaux. Sinon, R est égal à 1.
- La puissance utile de la nouvelle chaufferie correspond à la somme des puissances nominales des équipements de chauffage (ou chauffage et ECS), y compris les PAC éligibles, hors équipements de secours.
- Des PAC sont considérées différentes si elles ont des régimes de puissance, des classes d'efficacité (Etas) ou des classes de COP distincts. Dans ce cas, le calcul des kWh cumac se base sur le forfait le plus faible par appartement.
- Aucune opération ultérieure de remplacement d'équipement thermique dans la chaufferie pendant la durée de vie conventionnelle ne sera éligible aux CEE.
Le contenu des fiches CEE évolue régulièrement. Pour consulter l’ensemble des opérations standardisées en vigueur, rendez-vous sur le site suivant :
https://www.ecologie.gouv.fr/operations-standardisees-deconomies-denergie